La SNCF rejoint le LMI
3 questions à : Mickaël PICART. Directeur Délégué. Engagement sociétal et Prévention. Direction du Développement durable. SNCF
La SNCF est membre du LMI depuis le mois de septembre 2018 . Pour quelles raisons avez-vous fait le choix de rejoindre le Laboratoire de la Mobilité inclusive ?
La SNCF a été partie prenante des Assises Nationales de la mobilité et en particulier le groupe de travail sur les mobilités solidaires. C’est à travers ces Assises que nous avons tissé un lien avec le LMI et il nous est apparu logique de devenir partenaire de cet acteur incontournable. La mobilité est devenue une partie constitutive de la vie en société, une compétence fondamentale que les individus doivent posséder pour exister collectivement. C’est bien ce que traduit l’inscription dans le projet de loi LOM d’un droit à la mobilité : c’est une capacité qui va permettre à chaque personne d’accéder à une citoyenneté pleine et entière.
La raison d’être de la SNCF, en lien étroit avec cette approche, vient d’être inscrit dans l’objet social de l’entreprise : « apporter à chacun la liberté de se déplacer facilement en préservant la planète ». C’est un changement profond qui fait la SNCF une entreprise dont la mission principale est de permettre à chaque personne d’exercer son droit à la mobilité. Rejoindre le Laboratoire de la Mobilité inclusive apparait dès lors comme une évidence : SNCF se doit de travailler à faire advenir concrètement ce droit à la mobilité, de trouver avec d’autres entreprises et acteurs des territoires des solutions pour lutter contre les exclusions en la matière, quelles qu’en soit la raison (géographique, sociale, physique, …) Elle doit aussi veiller à prévenir celles qu’elle pourrait générer de part les changements qui s’opèrent : la digitalisation progressive de nos offres et solutions peut créer de nouvelles exclusions, ajoutant à la fracture digitale une fracture mobilité.
C’est aussi parce que SNCF est un acteur historique du développement des territoires qu’il nous a semblé important de rejoindre ce laboratoire qui veut trouver des solutions locales, au plus près des besoins des personnes.
Parmi tous les travaux menés par le LMI lequel fait-il particulièrement sens pour vous? Quels sont selon vous les principaux enjeux, les principaux défis ?
C’est aussi parce que SNCF est un acteur historique du développement des territoires qu’il nous a semblé important de rejoindre ce laboratoire qui veut trouver des solutions locales, au plus près des besoins des personnes. Ainsi le groupe de travail sur les Territoires à mobilité inclusive représente pour nous un enjeu fort car l’entreprise est connectée aux territoires sur toute la France et nous réfléchissons à y inventer la mobilité de demain, accessible à tous, respectueuse et responsable. Nous souhaitons par exemple inventer des modes de transports doux, accompagner le porte-à-porte et accompagner des projets de revitalisation de certains lieux à l’image des gares.
De quelle manière, « la question de la mobilité inclusive » s’incarne-t-elle dans une entreprise comme la SNCF ?
La notion de mobilité inclusive est intrinsèque à ce qu’est la SNCF. Elle fait finalement partie de son ADN du fait de son histoire, son engagement au service du déplacement des français. L’entreprise se transforme aujourd’hui mais cette notion d’accessibilité doit être intégrée aux évolutions pour permettre d’accompagner également la transformation de la société. Aujourd’hui la mobilité est au cœur de la vie de chacun pour des déplacements privés, professionnels…et puis le monde change, il faut intégrer à notre modèle les contours du monde que nous voulons pour nos enfants…plus mobile, plus accessible et plus solidaire.