Les membres du LMI s’engagent : tour d’horizon des initiatives solidaires
Cette crise bouleverse nos activités et celles de notre écosystème, les organisations cherchent à s’adapter, se recentrant sur l’indispensable, de nombreuses initiatives solidaires fleurissent, au service des personnels soignants, ou de l’accès aux biens essentiels pour les plus fragiles.
Focus et témoignages sur les actions engagées par les membres du LMI.
Quand l’intelligence collective produit la solution
Avec le dispositif « des véhicules solidaires pour l’emploi »
Pôle emploi et ses partenaires proposent un service de location de véhicules pour répondre aux besoins de mobilité des demandeurs d’emploi souhaitant apporter leur aide aux secteurs d’activités prioritaires durant cette crise sanitaire. Pour l’accompagner dans cette initiative solidaire, Pôle emploi bénéficie du soutien d’autres membres du LMI comme le réseau APREVA, le réseau Mob’in, ou encore Wimoov et la Fondation TOTAL. Focus sur ce partage de connaissance et de mise en commun pour une solution rapide collective et efficace.
C’est grâce au dispositif « des véhicules solidaires pour l’emploi » que Danièle, 29 ans, habitante du bassin de Thiers dans le département du Puy-de-Dôme, a pu effectuer un remplacement dans une maison spécialisée pour enfants en difficulté. À la recherche d’un emploi (un poste d’agent des Services Hospitaliers), Danièle souhaitait se rendre utile, dans ce contexte de crise sanitaire. Lorsqu’elle trouve cette opportunité de remplacement, elle se retrouve confrontée à son impossibilité de se déplacer : son véhicule est en panne, elle n’a pas les moyens de le faire réparer et les transports collectifs restent limités dans cette période de confinement. Pôle emploi la met en relation avec une association membre de la plateforme de mobilité du Puy-de-Dôme, une structure du réseau national Mob « In. Trois jours plus tard, elle dispose gratuitement d’un véhicule le temps de lui permettre de rebondir.
En profitant de cette mise à disposition gratuite, Danièle bénéficie en fait d’un dispositif d’entraide d’urgence rendu possible par l’intelligence collective, la mise en commun de compétences et de savoir-faire de différents partenaires de LMI : la rencontre entre les besoins des uns et les solutions des autres. Comment ce dispositif est-il né et comment cette initiative solidaire s’est-elle co-construite ?
Le constat
“Ce projet est né d’un constat dressé très rapidement par Pôle emploi dès la mise en place du confinement : comment aider les demandeurs d’emploi qui souhaitaient répondre à des activités considérées comme essentielles, mais qui n’ont pas de véhicule pour se déplacer ?” explique Quentin Antoine, de la Direction des partenariats et de la territorialisation de Pôle emploi. Durant cette période de confinement de nombreuses entreprises, avaient en effet des besoins urgents de main d’œuvre pour assurer leurs activités dans les domaines de la santé, de l’alimentation, des services ou encore de l’agriculture. Afin d’apporter une réponse rapide à ces secteurs prioritaires, le ministère du Travail a confié à Pôle emploi la gestion de la plateforme MobilisationEmploi, permettant ainsi aux candidats disponibles de répondre rapidement à ces opportunités d’emploi.“Pour nous la question essentielle était la suivante : quelles solutions, dans cette période exceptionnelle, pouvait-on apporter aux demandeurs d’emploi ne disposant pas de solution de mobilité ? C’est ainsi qu’est née l’idée du dispositif de véhicules solidaires. Il est venu s’articuler assez finement avec la plateforme”, précise Quentin Antoine.
La recherche de solutions et de partenaires
Coopérer avec un service de location solidaire, pour sécuriser l’accès à l’emploi des publics : voilà en résumé l’essence du projet.“Concrètement, nous nous sommes rapprochés des partenaires qui étaient les nôtres dans les champs de la mobilité solidaire comme le réseau national Mob’in, ou le réseau Apreva ou encore de notre partenaire historique comme Wimoov pour aller chercher des solutions qui existaient déjà,” explique Quentin Antoine. Les garages solidaires, les plateformes de mobilité, ou encore les auto-écoles sont autant de structures qui disposent de véhicules immédiatement mobilisables, “l’idée était de pouvoir utiliser leur flotte de véhicule, autrement dit, redonner une utilité sociale à des véhicules non utilisés, dans cette période complexe”. Dans ce dispositif, Pôle emploi se charge de la coordination et de la sécurisation des partenariats. “Nous repérons les besoins, nous les identifions et orientons les demandes vers les partenaires compétents”.
Quelques règles du jeu
“Nous avons défini quelques grands principes de fonctionnement comme celui de la gratuité et de la temporalité,” ce service de location qui a débuté fin avril prendra fin avec la levée progressive du confinement. Une autre règle a été posée sur la table, celle de promouvoir la multimodalité des déplacements : le dispositif ne se concentre pas seulement sur le prêt de voitures, mais aussi de vélos, de vélos à assistance électrique, de scooters.
La volonté des partenaires
Enfin, ce dispositif ne pouvait voir le jour sans la volonté des partenaires à s’impliquer et à construire, en fonction des flottes disponibles, des solutions de mobilité. “Nous comptabilisons à ce jour une cinquantaine d’opérations, mais le plus important et l’excellent taux de transformation qui signifie que les partenaires ont véritablement joué le jeu !” ajoute Quentin Antoine.
Des réseaux comme Mob’in, Apreva, Wivoov ou encore le réseau ECF (réseau d’auto-école de conduite) ont répondu favorablement à la demande de Pôle emploi.
Pour Albine Séris, Déléguée générale du Réseau APREVA, « nos adhérents sont fiers de pouvoir apporter une solution de mobilité via cette opération. Les acteurs de terrain ont su se mobiliser et s’adapter. Leur sollicitation souligne un peu plus l’impact social et économique qu’ils jouent sur les territoires. Que tant d’acteurs aussi divers de la mobilité inclusive se soient coordonnés pour apporter des solutions concrètes aux travailleurs des secteurs prioritaires est bien la preuve qu’ensemble, on va plus loin !
Le dispositif n’entraine, par ailleurs, aucun manque à gagner pour les garages solidaires « puisque le coût de fonctionnement est couvert par nos partenaires financiers comme la fondation TOTAL qui se sont engagés à participer à un fond d’urgence pour la durée de la crise », ajoute Albine Séris.
De son côté Mob’In précise que « sur le plan national, 43 adhérents couvrant 33 départements ont répondu présents à cet appel à la solidarité mettant à disposition du dispositif un parc de plus de 80 voitures, 140 scooters et 100 vélos dont près de 40% à assistance électrique ».
Quelle suite ?
Si le dispositif doit cesser une fois la phase de déconfinement totalement achevée, sa philosophie devrait permettre d’engager de nouvelles pistes d’actions et de réflexion collective pour l’avenir. « il nous a permis de lever des solutions de blocage, cette manière de co-construire devra nous guider pour la suite. Cette expérience a notamment permis au réseau territorial de Pôle emploi de rendre visibles les partenariats et d’engager un dialogue entre des acteurs qui parfois s’ignoraient. Cela va nous servir de levier pour développer des actions complémentaires. Ce partage de connaissance et de mise en commun des solutions est essentiel pour préparer l’après. Pour le LMI et ses membres, nous sommes passés avec ce dispositif de l’idée à l’action, une méthodologie de travail en commun qui doit marquer les initiatives futures ».
2 Questions à :
Pierre Taillant, économiste
Les appels à projets de L’ADEME se poursuivent-ils ? Allez-vous en lancer des nouveaux en lien avec cette crise sanitaire ?
Dans l’immédiat l’ADEME ne lance pas de nouveaux appels à projets en réaction à la crise du Covid 19. En revanche, les appels en cours comme l’AMI TENMOD Territoires de nouvelles mobilités durables (date limité des dépôts pour le 26 juin 2020) se poursuivent et ouvrent les possibilités de tester des projets de mobilités innovantes en lien avec les enjeux évolutifs des territoires.
En cette période la solidarité et l’intelligence collective sont plus que nécessaire quelle réflexion souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
Nous pouvons observer en ce temps de crise que nombre de grandes structures publiques et entreprises fonctionnent au ralenti ou s’arrêtent et peinent parfois à se reconfigurer dans des délais courts pour apporter des réponses précises et opérationnelles. En revanche, des collectifs se sont « révélés » pour produire des parties de masque imprimés en 3D, des respirateurs, organiser des livraisons ou aider les soignants au quotidien. Ils ne font pas partie d’une organisation, n’ont pas reçu de consigne. Ce sont des indépendants, des entrepreneurs rattachés à des structures publiques ou privés, des citoyens. Ces réseaux distribués de personne sont capables d’agir dans des environnements incertains et changeants pour produire des dispositifs complexes quasiment sans structure de commandement. C’est avec eux et dans une nouvelle organisation qu’il faut penser l’après-crise ? Je vous invite à ce sujet à lire le billet de Gabriel Plassat : Plan de relance ou Agora pour une métamorphose.
Adapter la ville à l’après-COVID 19
Depuis quelques jours l’ADEME porte et explique dans le débat public le concept d’ « urbanisme tactique ». Cette notion montre que l’urbanisme peut être agile et réactif pour proposer de nouvelles solutions aux villes confinées (et futures déconfinées) suite à l’épidémie de Covid19. Il s’agit d’imaginer des aménagements temporaires qui utilisent du mobilier facile à installer (et à désinstaller) pour démontrer les changements possibles avec l’aménagement d’une rue ou d’un espace public. Par exemple, lors du déconfinement, le vélo sera une solution pour les personnes voulant éviter les transports en commun. A l’étranger certaines villes comme Bogota, Mexico, New York ou Berlin ont déployé en un temps record des pistes cyclables pour faire de la place aux vélos. En France plusieurs villes dont Montpellier, Paris, Grenoble, Lyon ou Rennes se sont récemment engagées à mettre en place des pistes cyclables provisoires. D’autres villes, comme Lille, prévoient de piétonniser des rues ou d’élargir les trottoirs afin de permettre à leurs habitants de marcher ou prendre l’air tout en respectant les consignes de distanciation sociale.
2 Questions à :
Pierre Taillant, économiste
Les appels à projets de L’ADEME se poursuivent-ils ? Allez-vous en lancer des nouveaux en lien avec cette crise sanitaire ?
Dans l’immédiat l’ADEME ne lance pas de nouveaux appels à projets en réaction à la crise du Covid 19. En revanche, les appels en cours comme l’AMI TENMOD Territoires de nouvelles mobilités durables (date limité des dépôts pour le 26 juin 2020) se poursuivent et ouvrent les possibilités de tester des projets de mobilités innovantes en lien avec les enjeux évolutifs des territoires.
En cette période la solidarité et l’intelligence collective sont plus que nécessaire quelle réflexion souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
Nous pouvons observer en ce temps de crise que nombre de grandes structures publiques et entreprises fonctionnent au ralenti ou s’arrêtent et peinent parfois à se reconfigurer dans des délais courts pour apporter des réponses précises et opérationnelles. En revanche, des collectifs se sont « révélés » pour produire des parties de masque imprimés en 3D, des respirateurs, organiser des livraisons ou aider les soignants au quotidien. Ils ne font pas partie d’une organisation, n’ont pas reçu de consigne. Ce sont des indépendants, des entrepreneurs rattachés à des structures publiques ou privés, des citoyens. Ces réseaux distribués de personne sont capables d’agir dans des environnements incertains et changeants pour produire des dispositifs complexes quasiment sans structure de commandement. C’est avec eux et dans une nouvelle organisation qu’il faut penser l’après-crise ? Je vous invite à ce sujet à lire le billet de Gabriel Plassat : Plan de relance ou Agora pour une métamorphose.
Réinventer la solidarité
La Croix-Rouge française s’est très rapidement mise en ordre de marche. Elle a su adapter certains dispositifs essentiels comme Croix-Rouge sur Roues pour continuer de venir en aide aux personnes isolées dans les territoires ruraux dans les meilleures conditions de sécurité et d’hygiène. Elle a également mis sur pieds de nouveaux dispositifs inédits en seulement quelques jours pour répondre aux besoins des populations dans un contexte de confinement. Elle a lancé Croix-Rouge chez vous, un dispositif de conciergerie solidaire s’appuyant sur une plateforme téléphonique nationale permettant à toute personne isolée de bénéficier d’une écoute chaleureuse et rassurante, mais également de livraisons de produits de première nécessité et de médicaments. Elle anime le bénévolat de voisinage, offrant au grand public une multitude d’idées et d’outils pour soutenir les personnes isolées à travers des actions de proximité, à travers l’hashtag #ConfinésEtSolidaires.
On peut également citer la plateforme « Entraide » permettant à tous les professionnels du médico-social de trouver des solutions pour maintenir leur activité dans le contexte que l’on connaît.
2 Questions à :
Cyprien Noble, Chef de projet Croix-Rouge Mobilités
L’accompagnement des plus fragiles est au cœur de votre engagement, en quoi cette crise bouleverse-t-elle vos actions ?
Notre première priorité est de protéger nos acteurs (salariés, bénévoles…) pour assurer la continuité de nos missions essentielles dans un contexte très dégradé. Leur sécurité est une priorité pour qu’ils puissent poursuivre leurs actions auprès des milliers de femmes et d’hommes qui comptent sur l’association, partout sur le territoire.
En second lieu, notre rôle est de participer à l’effort de prévention, d’information et de promotion des comportements et des gestes qui sauvent, notamment le respect des gestes barrières et du confinement.
Enfin, nous concentrons nos efforts pour renforcer nos actions au service des plus vulnérables et des personnes isolées. L’association a suspendu un certain nombre de ses activités pour pouvoir concentrer ses efforts sur, d’une part, le soutien aux structures hospitalières, médico-sociales et sociales, et aux secours publics qui sont en première ligne face à l’épidémie (accueil, cellule téléphonique, orientation et transport, soutien des SAMU, etc.) et d’autre part sur la protection des personnes vulnérables dont l’isolement est renforcé par les mesures de confinement (renforcement des maraudes, Croix-Rouge chez vous, etc.).
Quel sentiment, quelle réflexion souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
Cette crise est une épreuve collective, inquiétante et douloureuse. Mais elle est aussi l’occasion d’une profonde mobilisation pour réinventer la solidarité entre les générations, au sein des territoires et avec toutes les personnes en situation de vulnérabilité. Le confinement et la réduction des mobilités au strict minimum nous montrent à quel point notre société s’est rendue dépendante de son système « hypermobile » sans lequel elle s’expose à une grave crise sanitaire, économique et sociale. La « démobilité » que nous vivons actuellement nous fait cependant apparaître certaines de ses vertus, comme la baisse de notre empreinte écologique de plus de 60 % ou notre capacité à trouver des solutions collectives avec peu de temps et peu de moyens. L’après COVID-19 s’invente maintenant. Prenons le temps de tirer de véritables enseignements de cette crise pour éviter de retomber dans un système qui a montré ses limites aussitôt l’épidémie endiguée.
Maintenir le lien social
Dès l’annonce du confinement, la Fondation FACE a transformé son action et ses projets pour continuer d’accompagner ses bénéficiaires. Par exemple, pour le projet CIVIGAZ les volontaires en service civique ont rappelé les habitants rencontrés pour poursuivre leur travail de sensibilisation aux écogestes à distance. Les actions liées à l’accompagnement des volontaires à l’insertion sociale et professionnelle sont maintenues par téléphone et visioconférence (modules de formations…) comme les actions de médiation, essentielles pour maintenir un lien de proximité avec les publics les plus fragiles. Cette prise de contact est nécessaire afin de rassurer et de pouvoir informer sur l’accès aux droits, aux biens et aux services.
Nous avons également déployé de nouvelles initiatives permettant aux collaborateurs et collaboratrices des entreprises mobilisées avec FACE de s’engager : www.fondationface.org/la-fondation-face-se-mobilise.
2 Questions à :
Marion Drouault, Pôle Précarités & Inclusion – au quotidien, Direction des Projets & Partenariats
En quoi cette crise bouleverse-t-elle vos actions ?
Le maintien du lien social et de proximité est essentiel. C’est pourquoi, les actions portées par FACE s’adressent aux les plus publics vulnérables qui sont particulièrement touchés par la crise sanitaire. L’appui à distance demande d’assurer l’équipement informatique de chaque équipe, d’adapter les outils et les postures. La Fondation a donc a mis à disposition des kits pour accompagner et permettre à chaque acteur de pouvoir se saisir d’une action. Néanmoins, d’autres projets sont reportés, ne pouvant se réaliser à distance.
En cette période la solidarité et l’intelligence collective quelle bonne pratique souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
Nous avons souhaité nous inscrire dans l’élan collectif de solidarité de deux manières :
– en permettant d’associer des acteurs partenaires pour renforcer l’impact de leurs actions. Par exemple, la « réserve des cantonniers citoyens » permet de maintenir le lien avec les personnes isolées en milieu rural est soutenue par des réseaux comme l’Association des Maires ruraux de France, Unis Cités, Familles rurales, Frances médiation…
– en proposant des temps d’échanges et des actions concrètes auprès des entreprises souhaitant s’engager et engager leurs collaborateurs dans une action de solidarité.
Soutien au secteur associatif
La Macif a rapidement choisi de prendre des mesures de solidarité collective en faveur des publics les plus fragilisés par cette crise, en mobilisant plus de 20 millions d’euros pour leur venir en aide : soutien de la Fondation de l’AP-HP pour les soignants en première ligne avec une dotation de 1,25 million d’euros ; soutien de ses 3 partenaires historiques (Restos du Cœur, Samu social de Paris et Secours Populaire) avec une dotation de 2,5 millions d’euros pour l’aide alimentaire d’urgence des plus démunis ; et enfin renforcement des dispositifs de solidarité réservés à ses sociétaires et adhérents (Fonds de solidarité Macif, Fonds d’Action sociale et Prestation solidarité chômage) avec une mobilisation de plus de 16 millions d’euros.
De façon exceptionnelle, et jusqu’à la fin 2020, la Fondation Macif, à travers ses délégations régionales pourra soutenir des situations d’urgence, liées à la crise actuelle, prioritairement dans les domaines de l’aide alimentaire d’urgence et de la lutte contre l’isolement.
2 Questions à :
Alice Sorel, Chargée de mission projets sociétaux/innovation sociale
Comment répondez-vous à vos sociétaires et vos adhérents les plus fragilisés ?
Nous avons pratiquement doublé les aides consacrées aux dispositifs de solidarité vis-à-vis de nos assurés afin de permettre de prendre en charge certaines dépenses, de santé ou d’équipement par exemple, non ou faiblement couvertes par nos garanties.
Nous avons également souhaité activer de manière plus large notre prestation de solidarité chômage qui permet de maintenir la couverture assurantielle de nos assurés au chômage qui subissent une perte significative de revenus en prenant à notre charge jusqu’à 99 % de son coût.
Quelles réflexions souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
La Fondation Macif mène actuellement une réflexion collective avec Territoires Zéro chômeur de longue durée, le Secours Populaire, le Secours Catholique, la Croix-Rouge, Emmaüs France et les Apprentis d’Auteuil autour de la mobilité pour tous. L’objectif est, à partir des expériences de chacune des structures, de proposer à tous les acteurs un référentiel commun de solutions de mobilité inclusives. Il s’agit de pouvoir rapidement disposer d’une vision exhaustive des besoins dans les territoires pour que chacun puisse contribuer à apporter une réponse à son niveau en cas de crise comme celle que nous vivons aujourd’hui.
L’ampleur des besoins de mobilité solidaire
La Fondation PSA a décidé de réorienter l’ensemble des fonds prévus pour ses appels à projets 2020 au profit de solutions de mobilité solidaire d’urgence en faveur de : la mobilité des soignants et des aidants vers les malades, dont l’aide à domicile pour les personnes âgées ou en situation de handicap ; de la distribution de produits alimentaires, de santé et d’hygiène pour les personnes en situation de précarité ou d’isolement, du soutien à la mobilité solidaire des structures d’intérêt général qui mènent des actions dans des domaines d’activités essentiels à la vie de la nation, dans cette période de crise sanitaire notamment le maintien de la mobilité des plus fragiles en territoire rural.
1 Question à :
Karine Hillaireau, Déléguée générale de la Fondation PSA
Quelle réflexion, quelle bonne pratique souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
La crise sanitaire que nous traversons a montré le rôle primordial de la mobilité pour répondre aux besoins essentiels des populations : accès aux soins, aux médicaments, aux produits d’hygiène, aux denrées alimentaires. La crise sanitaireCovid-19 nous touche tous directement et frappe encore plus fort les personnes les plus fragiles et les plus isolées. Face à l’ampleur des besoins de mobilité solidaire exprimés par de très nombreuses associations, la Fondation PSA a choisi de contribuer au Fonds national dédié « Tous unis contre le virus », dont le Comité d’experts assure, au quotidien, la répartition des fonds au plus juste et de la façon la plus efficace, entre les différentes associations.
Soutenir les personnes âgées isolées
Dans cette période de confinement, la distribution du courrier, des colis et le maintien du lien social sont des services essentiels à la population. La poste se mobilise, par exemple, pour lutter contre l’isolement des personnes âgées en décidant de rendre gratuit son dispositif « Veiller sur mes parents » qui propose une visite régulière par le facteur aux personnes âgées. Pendant toute la durée du confinement, une visite hebdomadaire de « lien social » est donc offerte à toutes les personnes qui souhaitent en bénéficier.
La poste a dû également adapter son organisation pour assurer ses missions essentielles tout en protégeant la santé des postiers et de ses clients. Le groupe a ainsi mis en place un dispositif particulier pour accueillir ses clients allocataires des prestations sociales. (Plus de la moitié des foyers bénéficiaires des minima sociaux sont clients de La Banque Postale et viennent retirer leurs allocations en espèces dans les bureaux de poste chaque mois). Les bénéficiaires disposant de cartes de retrait ont la possibilité d’effectuer ces retraits via les distributeurs automatiques de billets. Les opérations de retrait d’espèces, pour les allocataires clients de La Banque Postale, principalement dédiées au versement des prestations sociales et aux opérations bancaires de première nécessité sont par ailleurs possibles dans plus de 1 850 bureaux de poste.
Ne pas rompre les dynamiques d’insertion en cours
Notre réseau avec près de 150 structures se mobilise en menant localement diverses catégories d’intervention comme par exemple la mise à disposition de flotte de véhicules au profit des métiers en tension en compensation de la raréfaction des transports en commun, ou pour certains dans le cadre d’une gratuité de service.
Nous proposons également des activités de transport ou de ramassage de personnels de santé pour les rapprocher de leur lieu de travail.
Au fil des jours les initiatives fleurissent et certains de nos adhérents ont adapté leurs outils de production ou leurs postes de travail pour proposer de nouveaux services solidaires afin de participer à la fabrication de masques pour les personnels de santé, mais surtout assurer leur acheminement vers ces derniers, ou encore proposer des services de décontamination des véhicules des soignants.
2 Questions à :
Didier Luces, Trésorier
Votre réseau représente l’économie sociale et solidaire, de quelle manière cette crise percute-t-elle votre secteur ? Quels sont les moyens pour y faire face ?
Nous rencontrons différents modèles de structuration au sein de notre réseau. Certains de nos adhérents sont frappés de plein fouet par les interdictions d’exercer comme les auto-écoles à statut associatif ou les centres de formation et se retrouvent ainsi en inactivité. Ils tentent autant que faire se peut de maintenir le lien avec les personnes accompagnées habituellement, de manière à ne pas rompre les dynamiques d’insertion en cours.
D’autres fonctionnent sur un modèle reposant sur l’Insertion par l’Activité Économique. Pour eux la récession et la mise en suspens de leurs marchés les ont amenés à réduire drastiquement leurs offres de services ou de diminuer le nombre de postes consacrés aux missions de réparation, de location ou de transport.
Face à cette crise, le recours aux dispositifs de soutien aux entreprises prend tout son sens et la plupart des acteurs de notre réseau y ont recours.
Quels besoins, quelle réflexion ou quel impératif souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
Notre réseau constitué de structures indépendantes a répondu dès les premiers jours par des initiatives individuelles. Depuis une semaine nous engageons une réflexion sur des actions coordonnées dans le domaine notamment de la mise à disposition de nos flottes de véhicule pour pouvoir accompagner la reprise des activités en cours sur les métiers en tension (agriculture, distribution, industrie, logistique, sécurité,)
Dans ce cadre, nous sommes confrontés à la difficulté pour relancer ces activités liées à la protection sanitaire de nos salariés, bénévoles ou utilisateurs des services : absence d’équipements de protection individuelle, décontamination des véhicules…
L’urgence de la solidarité amène à réfléchir au déploiement de ces services dans le cadre d’une tarification spécifique, adaptée pouvant aller jusqu’à la gratuité pouvant mettre en danger les entités économiques que nous sommes. Nous recherchons des solutions de financement pour permettre à l’ensemble de notre réseau de pouvoir décliner une offre globale de services prenant notamment en compte le coût de réalisation de ces actions (personnels mobilisés et coûts induits par les obligations sanitaires). Nous regroupons les acteurs de la mobilité qui agissent pour et avec leur territoire. Il est naturel que leur ancrage territorial les amène à interagir avec les autres membres du LMI du secteur de l’ESS présents sur leur territoire.
Aider aux démarches numériques essentielles
Pour faire face à la crise et garantir la continuité de sa mission de service public les conseillers Pôles emplois sont disponibles « à distance ». Afin de garantir à chacun un accès au service, l’entreprise a décidé de renforcer l’accueil téléphonique durant cette période. Les conseillers sont donc disponibles par téléphone au 3949, pour permettre à ceux qui en ont besoin de faire le point sur leur situation ou de s’informer sur leurs droits. Les demandeurs d’emploi ont également la possibilité d’échanger en se rendant dans leur espace personnel depuis le site internet de Pôle emploi.
Pôle emploi a par ailleurs, noué un certain nombre de partenariats afin de contribuer à l’effort de solidarité. Ainsi, pour aider les demandeurs d’emploi qui en ont besoin Pôle emploi soutient la plateforme solidarité-numérique développée par la coopérative nationale des acteurs de la médiation numérique (MedNum) avec le soutien du secrétariat d’État en charge du numérique. Ce centre d’aide pour les démarches en lignes permet aux publics en difficulté d’accéder à des conseils, pour mener à bien ses démarches numériques essentielles et propose un numéro de téléphone dédié pour être accompagné par un médiateur à distance.
Chacun chez soi, mais pas chacun pour soi
En cette période de crise, certains ménages ne peuvent plus subvenir à leurs besoins en alimentation et produits d’hygiène. Le Secours Catholique organise sur l’ensemble du territoire la remise de chèques-services. Ces tickets, distribués par les bénévoles en lien avec les acteurs publics locaux, viennent pallier la forte diminution de distributions collectives de repas devenues difficiles à organiser dans de bonnes conditions sanitaires.
La crise nous invite à favoriser le « aller vers » et par le biais d’une mobilité inversée, apporter des produits essentiels aux personnes sans moyen de déplacement.
Enfin, il est essentiel de lutter contre l’isolement et de maintenir le lien social. Des boucles d’appels, des ateliers d’écritures à distance et des permanences téléphoniques sont organisés sur l’ensemble du territoire.
2 Questions à :
Daphné Chamard-Teirlinck, Chargée de projet Mobilité inclusive et durable, Direction Action et Plaidoyer France-Europe
L’accompagnement des plus fragiles est au cœur de votre engagement, en quoi cette crise bouleverse-t-elle vos actions ?
« Chacun chez soi, mais pas chacun pour soi », tel est le leitmotiv qui inspire les acteurs du Secours Catholique dans cette période de crise sanitaire. Les mesures de confinement contraignent la solidarité à renouveler ses formes, et les volontaires, notamment les plus âgés, à adapter leur engagement. Nous avons demandé aux bénévoles les plus âgés de rester chez eux, ils restent présents par téléphone, WhatsApp ou Facebook, mais les plus jeunes ont réussi à rouvrir des services, auprès des gens de la rue notamment.
Les actions permettant le soutien et les relations à distance sont privilégiées. En utilisant le téléphone, les outils informatiques, le courrier, on peut faire preuve de créativité pour maintenir le lien social : ateliers d’écriture à distance, soutien scolaire par téléphone, petits mots dans la boîte aux lettres…
Le portage à domicile, l’« aller vers », est une autre forme d’action possible, afin d’éviter les contacts et de favoriser les actions individuelles.
Évidemment, l’accueil dans les locaux est la forme d’action la plus à risque. Dans un premier temps il a été difficile d’accueillir plusieurs dizaines de personnes dans un local, mais les distributions de petit déjeuner ont pu reprendre, comme la possibilité de recharger son portable, de prendre une douche ou de laver son linge. Au lieu d’accueillir 50 personnes nous accueillons de petits groupes, ou sur rendez-vous.
Quelle réflexion souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
Il est primordial de prendre en compte la situation de détresse sociale et morale créée par cette crise. De plus en plus de Français, notamment les étudiants, intérimaires ou ceux en emploi précaire, privés de leurs compléments de revenus habituels depuis le début du confinement, risquent de basculer dans la « grande précarité ». Dans cette période de ralentissement de la plupart des activités économiques, tous ceux qui étaient un peu sur le fil passent malheureusement en dessous de celui-ci. Nous devons être attentifs pendant cette période aux empêchés de la mobilité qui sont doublement impactés. Fermeture des services de proximité, transports en commun réduits, service de transport solidaire interrompu, chaîne de solidarité familiale rompue ou encore difficulté d’accès aux attestations de déplacements pour les étrangers ou ceux qui sortent de prisons, accéder aux services essentiels pendant cette crise devient de plus en plus compliqué pour ceux qui rencontraient déjà des problématiques de déplacements et l’isolement des plus précaires est renforcé. Pendant cette période nous expérimentons une nouvelle forme de vie, nous goûtons à la sobriété, à la solidarité, nous avons aussi vu que nous pouvions vivre sans nous déplacer de manière frénétique, générant ainsi moins de pollutions (atmosphérique, sonore…). Nous pensons que c’est le moment pour penser collectivement une société de l’après plus résiliente, plus sobre, juste et fraternelle.
Après le confinement, il faudra répondre présent, plus que jamais
Les membres du Réseau APREVA sont des loueurs et des garages solidaires dont l’objet est de fournir des solutions de mobilité aux personnes en difficulté. Afin de poursuivre notre mission auprès de nos bénéficiaires les locations en cours n’ont pas été arrêtées, certaines ont été prolongées, en cas de besoin, à un prix fortement réduit pour ne pas pénaliser notre public.
Dans le même temps nous nous sommes sont mobilisés pour mettre en place des actions afin de faciliter la mobilité des personnes dont le travail est plus que jamais indispensable à notre pays : personnels soignants, associations d’aide d’urgence, sociale et sanitaire… Ainsi, sur demande, nos adhérents proposent plusieurs actions comme l’entretien et la mise à disposition de véhicules pour les personnels soignants, mais aussi les associations d’aide d’urgence alimentaire, les structures sanitaires et sociales : c’est le cas par exemple de CIEL dans les Pyrénées-Atlantiques, de GAS 18 dans le Cher ou encore d’Access Auto dans le Pas-de-Calais.
2 Questions à :
Albine Séris, Déléguée générale
Votre réseau représente l’économie sociale et solidaire, de quelle manière cette crise percute-t-elle votre secteur ? Quels sont les moyens pour y faire face ?
La raison d’être de nos structures adhérentes est de mettre place des solutions de mobilité pour l’insertion sociale et professionnelle de personnes en précarité. Aujourd’hui, nombre de ces personnes sont au chômage partiel avec une perte de leurs revenus, mais aussi une baisse de leur besoin de mobilité, confinement oblige. Ainsi, nos adhérents, comme de nombreux autres secteurs, connaissent un ralentissement net de leur activité. Mais paradoxalement, nous anticipons une hausse des besoins après le confinement, car celui-ci aura fragilisé la situation de ces personnes, les rendant plus dépendants des solutions mises en place par nos garages et loueurs solidaires, il faudra répondre présent plus que jamais.
Quelle réflexion ou quel impératif souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
On sait que cette crise accentue les inégalités sociales, il est donc impératif de diriger les actions de soutien en priorité vers les personnes les plus démunies, qui sont aussi souvent plus fragiles sur le plan de la santé et donc plus vulnérables au virus. Cette crise doit aussi nous permettre de nous interroger sur nos fonctionnements, internes, et généraux, et nous inciter à mettre les principes de solidarité et d’équité sociale au cœur de notre activité.
Mise en relation de partenaires de différents horizons
Afin de soutenir les soignants hospitaliers et le personnel des EHPAD, le Groupe Total met à disposition des bons d’essence, jusqu’à 50 millions d’euros en bons de carburant.
La Fondation d’entreprise vient en aide à ceux qui, en première ligne, sont engagés dans la lutte contre le Covid-19. En France, nous avons pris la décision de soutenir exceptionnellement et à hauteur de 5 millions d’euros l’Institut Pasteur, les associations hospitalières et sanitaires impliquées dans ce combat.
Par ailleurs, le programme « Action ! » donne aux collaborateurs la possibilité de consacrer jusqu’à trois jours par an de leur temps de travail à des missions solidaires Il est déployé dans 33 pays, s’adapte temporairement en proposant des actions de solidarité à distance telle que du soutien scolaire, la prise de contact avec des personnes âgées ou isolées et du mécénat de compétences.
2 Questions à :
Yohana Pigla, Responsable Innovations Sociales, Direction Engagement Société Civile
En quoi l’innovation sociale que vous représentez guide-t-elle les différentes initiatives prises à l’occasion de cette crise ?
Au sein de l’innovation sociale, en complément du soutien apporté à nos partenaires pendant cette crise, nous travaillons sur la gestion de la sortie de crise et des leviers qui pourraient être activés pour assurer un accompagnement optimal des structures. De façon concrète, il s’agit de mutualisation d’outils, de mise en relation de partenaires de différents horizons, et le partage d’informations.
Quel besoin, souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
Forcément, un besoin de solidarité et d’action collective. Une nécessité d’apporter un accompagnement de proximité vers les structures, pour rebondir après la crise.
Mener des réflexions communes avec d’autres opérateurs et acteurs économiques
Les efforts déployés pour ralentir la propagation du virus ont vidé les transports publics de leurs voyageurs pour ne garder que l’essentiel et assurer la continuité de service pour tous les passagers, en particulier pour le personnel soignant, en prenant soin de mettre en œuvre et d’appliquer les mesures de distanciation sociale et les gestes barrières.
De nombreuses initiatives locales ont ainsi émergé. Au Havre, à Dieppe, à Nantes ou encore Saint-Étienne, nos services de transport se sont adaptés et permettent d’assurer gratuitement le transport à la demande du personnel soignant et des personnes qui continuent d’aller travailler au quotidien. À Reims, nous avons mis gratuitement à disposition nos outils d’organisation des transports à la demande. À Rouen, nous avons adapté les amplitudes horaires des lignes urbaines qui desservent les établissements de santé pour répondre aux besoins de personnels de santé. À Toulon, nos bus diffusent des messages de remerciements aux conducteurs et aux personnels soignants. À l’aéroport Charles-de-Gaulle, nos équipes aéroportuaires ont facilité le déchargement de cargaisons de masques livrés en urgence. Transdev a par ailleurs fait le don de 150 000 masques aux établissements de santé. Des initiatives qui se développent partout dans le monde, ainsi à Yolo County et Fulton County aux USA, nos équipes distribuent des repas chauds aux personnes fragiles, isolées ou confinées. Dans le comté du Yorkshire et dans la région de Manchester en UK, les équipes ont créé des kits pédagogiques et ludiques à destination des enfants et des parents.
2 Questions à :
Sandrine de Boras, Docteur en Sciences Économiques et gestion. Chef de projets Innovation
Comment en ce temps de crise assurer la sécurité de ses équipes tout en assurant la continuité des transports ?
Afin de répondre à cette double contrainte, nous avons mis en place un certain nombre de mesures comme la fourniture des équipements nécessaires à nos collaborateurs (gel hydro alcoolique notamment, distribution des masques, en particulier en Île-de-France) ; la formation de nos conducteurs aux gestes barrières ; la mise en place de mesures de distanciation à bord des véhicules avec l’adaptation des postes de conduite (vitre) ou encore la neutralisation des sièges à proximité ; des opérations de désinfection systématique et répétée des véhicules ; enfin et en accord avec les collectivités, la mise en place de la gratuité ou l’encouragement du paiement digitalisé des titres pour limiter les contacts.
Quelle initiative, et quel impératif souhaiteriez-vous partager avec les autres membres du LMI ?
Le contexte inédit nous a placés, de fait, dans une situation de quasi immobilité nécessaire et salutaire. A côté des solutions plus légères, les transports publics seront un des maillons de la reprise. Cela doit se faire dans les conditions les plus sûres et durables possibles. Cette question nous concerne tous, quel que soit le secteur d’activité. Mobiliser l’intelligence collective permet de partager et démultiplier les bonnes idées, et d’aller plus vite. C’est pourquoi, nous menons des réflexions communes avec d’autres opérateurs et d’autres acteurs économiques. L’objectif est de rechercher ensemble des solutions pérennes pour la désinfection des matériels roulants et des locaux, qui soient facilement déployables et respectueuses de la santé des passagers et des collaborateurs, ainsi que de l’environnement.
Quant à l’impératif, l’un de nos futurs enjeux à très court terme sera « d’éduquer » les passagers au respect de la distanciation, du port du masque et des gestes barrières, in fine le civisme et la citoyenneté au sens noble du terme, pour la bonne santé de tous !